La caresse de l’oignon doux des Cévennes

Bien qu’il soit tendre, juteux et doux comme un fruit délicat, l’oignon doux des cévennes a la peau dure et saura résister, n’en doutons pas, à la cicadelle (un insecte parasite) qui a infesté les parcelles à quelques semaines de la récolte d’août 2022. Il y aura donc des oignons doux au Salon du Meilleur de l’Agriculture et de la Mer, en novembre prochain, à Montpellier.

L’oignon doux des Cévennes, c’est beaucoup plus qu’un condiment. C’est un légume, voire un bonbon, tant il est doux, sucré et peu soufré. Les traces les plus anciennes de cette production en Cévennes remonte au XIe siècle. Mais c’est beaucoup plus récemment qu’il a accédé au statut de trésor gastronomique : dans les années quatre-vingts, quand les producteurs se sont multipliés et structurés. Un pas supplémentaire a été fait une dizaine d’années avec l’obtention d’une AOC en 2008 puis de l’AOP en 2008.

Depuis lors, l’oignon des Cévennes suit les règles strictes d’un cahier des charges qui fixe la zone de production à 31 communes du Gard, impose une culture exclusivement en terrasses, réhabilitant ainsi les paysages historiques des Cévennes, à partir d’une variété locale (l’oignon de Saint-André) sélectionnée par les producteurs eux-mêmes. Aujourd’hui, la culture de cet oignon unique en son genre couvre une cinquantaine d’hectares disséminés sur quelque 2000 parcelles (surface moyenne : 400m2). On compte un peu plus de 110 producteurs, dont 97 qui sont dans l’AOP Oignon doux des Cévennes. La production d’une année normale est de l’ordre de 2000 à 2500 tonnes. Les oignons sont vendus sur le marché régional, national et même international, avec 10% d’export, essentiellement vers l’Allemagne et l’Italie. Le plus gros opérateur de l’appellation est la coopérative Origine Cévennes de Saint-André de Majencoules (Gard).

L’oignon doux des Cévennes compte quelques ambassadeurs de très bon goût, tels que les frères Pourcel à Montpellier ou Jérôme Nutile à Nîmes.

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