Il y a quelques jours, les quatre associés de la jeune entreprise montpelliéraine Boc d’Oc ont lâché les casseroles pour un moment de plus grande convivialité : l‘inauguration officielle de leurs nouveaux locaux au Marché d’Intérêt National (MIN) de Montpellier. Tout près des produits et des producteurs qu’ils affectionnent tant.
Boc d’Oc, c’est l’idée des sœurs Clara et Lucie Rocherieux, qui aiment cuisiner simplement des produits simples et locaux, présentés sous des formes simples et pratiques pour faciliter le quotidien des gens qui ont des vies compliquées et minutées. Depuis 2019, Boc d’Oc propose en effet une vaste gamme de plats cuisinés de saison, confectionnés à partir de matières premières fournies par des producteurs locaux (dans un rayon de 180 km autour de Montpellier), vendus frais dans des bocaux de verre consignés qu’il n’y a plus qu’à ouvrir et réchauffer. Après avoir fait ses premiers pas dans un atelier partagé, l’équipe de Boc d’Oc s’est donc installée fin 2022 au Pôle de transformation de la Métropole au Marché d’Intérêt National.
Porc au caramel, lasagnes à la bolognaise ou végétariennes, aubergines à la Parmigiana, taboulé, hachis parmentier, pâtes provençales, couscous, salade de pois chiches, boulgour aux raisins secs, panacotta, riz au lait, moelleux fraises amandes… De l’entrée au dessert, toutes les recettes de Boc d’Oc obéissent à quelques principes hérités des grands-mères : des produits frais, jamais à contre-saison, sans additifs ni conservateur, avec du goût et sans chichi. Les propositions changent avec les saisons et peuvent aussi varier de semaine en semaine pour ne pas ennuyer les habitués. C’est tellement simple que s’en est émouvant aux larmes.
Au fil du succès, la petite entreprise a multiplié les recettes (une soixantaine aujourd’hui) et produit plusieurs centaines de bocaux chaque jour, que l’on peut trouver dans plusieurs points de vente de Montpellier et des villes alentour, à des tarifs extrêmement raisonnables.
On notera au passage que le succès de Boc d’Oc a un très léger goût d’ironie puisque l’entreprise décroche régulièrement des lauriers au nom de l’innovation alors qu’elle ne fait qu’appliquer les principes de bon sens de toute grand-mère cuisinière ou de cantinière d’école de village. De celles qui osaient les salsifis et les épinards frais. Il y a des évidences qu’il n’est pas vain, parfois, de rappeler. Merci, Boc d’Oc, de le faire.