Avec deux projets d’envergure internationale, l’année 2020 aurait dû être un festin pour la famille Bras de Laguiole (Aveyron). Mais le Covid-19 est passé par là. Les projets ont été reportés à 2021 et les deux chefs sont à la diète.
Parce qu’il est nécessaire de ré-ajuster tout le projet de la Bourse du Commerce à Paris, pour cause de contraintes sanitaires nouvelles, la collection de François Pinault ne pourra pas ouvrir ses portes au public avant le printemps 2021. Et le restaurant la Halle aux Grains, que le milliardaire breton à confié à la famille Bras, suivra donc le même calendrier. Il faudra patienter un an avant de pouvoir savourer les déclinaisons de graines, céréales et légumineuses qui seront au cœur de la cuisine de la Halle aux Grains.
L’autre grand projet des Bras, un nouveau restaurant à Karuizawa, au Japon, est lui aussi décalé d’un an. La pandémie de coronavirus et ses conséquences ont conduit les dirigeants du groupe japonais associé aux Bras à reporter l’ouverture du restaurant au printemps 2020. Dans le même temps, il a été décidé de fermer définitivement le premier restaurant Bras au Japon, qui avait ouvert en 2003, à Toya, sur l’île d’Hokkaïdo au nord de l’archipel. Trop loin de tout et trop difficile (de plus en plus) d’y recruter sur place les personnels nécessaires.
Pour le reste, Sébastien et Michel Bras ne lâchent rien. Le restaurant gastronomique du Suquet, à Laguiole, rouvre ses portes ce 17 juin (et jusqu’au 29 novembre). Afin d’accueillir ses clients dans les meilleures conditions, Sébastien a lourdement investi dans un système de traitement de l’air à l’ozone (standing oblige). De son côté, le Café Bras, au musée Soulages de Rodez, recommencera lui aussi à accueillir les clients le 17 juin. Les équipes de Christophe Chaillou, qui avaient lancé une offre de plats à emporter pendant le confinement, ont choisi de la prolonger en complément de la restauration sur place.
Photo : Bras-C. Detraz